Un seul objectif général motive l’ICA:Voir une Afrique autrement. Certes, cette perception n’est pas nouvelle. Nombreuses fois, on entend cela s’énoncer comme l’unique grand rêve pour ce continent qui n’a connu jusqu’ici qu’une vie de dépendance et qui tenterait par des politiques de procuration de mener une existence sans avenir valable dans l’ensemble des secteurs de la vie sociale. S’agit-il dès lors de vouloir une Afrique sans le monde? Pas du tout! Le rôle que l’Afrique a réussi à jouer dans l’histoire du monde ne lui a reconnu jusqu’ici qu’un profil ustensile qui le retient dans un conditionnement de second rang face aux autres continents. Cette égalité dans la considération d’humanisme entre les peuples continue à manquer dans la balance de leurs relations à telle enseigne que le mythe d’une Afrique consommatrice des conséquences des efforts des autres continue à la réduire au niveau d’un continent essentiellement incapable de se prendre en charge. De ce fait, la Motivation principale n’est pas de s’éloigner des autres pour une indépendance sans assises conséquentes, mais plutôt de procéder par une émergence qui fera remarquer au monde cet intérêt de présenter notre continent dans des approches qui le retire de la main tendue irréductible. L’Afrique, et le monde le sait, est le seul continent qui dispose du potentiel disponible pour s’affranchir simplement de beaucoup des besoins qui perturbent l’humanité en général. Il est donc inconcevable qu’elle reste au niveau de sa participation zéro face à ses problèmes et à ceux du monde. La démarche de l’ICA n’est pas de perdre le temps dans des initiatives à contour politique face au monde, mais plutôt à s’épuiser dans la quête des stratégies susceptibles de la hisser au niveau de sa véritable valeur en tant que pôle des ressources tant du point de vue du capital humain que de celui des différents secteurs de développement. C’est donc dans un concert d’un appel à l’humanisme que l’ICA pense procéder à concrétiser ses objectifs plutôt que de se perdre à ruminer dans les plaies que la victimisation a réussi à cristalliser dans l’ensemble des attitudes des africains jusqu’ici.
Oswald Kilambwe